Ne prononcez jamais leurs noms
Ne prononcez jamais leurs noms
Le commandant Magne, muté au Pays basque pour insubordination, est témoin d'un attentat en gare de Biarritz : l'explosion d'un wagon entier laisse plusieurs dizaines de victimes. Alors qu'il poursuit un suspect, il tombe dans un piège et se retrouve emprisonné dans un lieu inconnu. Sa compagne, la lieutenant Lisa Heslin, rejoint alors Biarritz pour participer à l'enquête et retrouver son amant.
J'ai mal.
J'ai mal partout.
La lumière a fini par pâlir, comme fatiguée de me réclamer. Elle a relâché sa prise, peu à peu, comme la mer se retire sur le sable, ressac après ressac. La fumée noire s'est évanouie, la fissure s'est resserrée sous un tas de gravats instable que je sens vibrer sous mes genoux. Epuisé par la lutte, j'ai fermé les yeux. J'ai dû m'endormir un moment, ou bien tomber dans un néant sans rêves, de ceux où une âme peut errer à l'infini si elle cesse d'habiter un corps.
Il semblerait que Monsieur Saussey ait décidé de prendre de la hauteur à chaque nouvel opus et grimper ainsi dans le top ten de mes auteurs préférés.
Une claque, une belle, une de celle qui vous donne quelques insomnies littéraires.
On retrouve ainsi le capitaine Magne et le lieutenant Lisa Heslin sérieusement ébranlés dans cette nouvelle enquête. D'autant qu'il auront affaire à un grand malade cette fois-ci, un furieux psychopathe prêt à tout pour être sur le devant de la scène.
L'intrigue est extrêmement bien ficelée, c'est rythmé à souhait.
Le tempo est donné d'entrée, rapide, enlévé, sans aucun répit pour le malheureux lecteur.
Difficile de tenir la cadence, ce sera en marche accélérée jusqu'à la résolution finale.
Le tout agrémenté d'une plume alerte et efficace.
Excellent ! Une fois de plus.