Entretien Laurent SCALESE & Marie Noëlle Ramon
Bonjour Laurent,
Dans un premier temps je tiens à te remercier d’avoir accepté de répondre à mes questions.
– Mais qui es-tu Laurent Scalese ? Dis nous tout.
Un type ordinaire qui essaie de raconter des histoires peu ordinaires !
– J’ai lu quelque part que tu avais eu une enfance sans histoire, bravo ! Mais qui se cachait derrière cet enfant si sage ?
Un rêveur. Je pouvais passer des heures à rêvasser, à refaire le monde. Et c’est quand on comprend que le monde n’est pas tel qu’on le voudrait qu’on commence à écrire, pour le raconter tel qu’on voudrait qu’il soit.
– Quelles étaient tes lectures lorsque tu étais enfant ?
Mes premières lectures marquantes, à l’adolescence, celles qui ont façonné le lecteur que j’allais devenir : Agatha Christie, Stephen King, Conan Doyle, Isaac Asimov, Richard Matheson, Raymond Chandler, Dashiell Hammett, Philip K.Dick et quelques autres. Enfant, je raffolais du Club des cinq et de bandes dessinées comme Astérix, Lucky Luke… Après avoir éteint la lumière le soir, j’adorais m’endormir avec tous ces personnages que j’aimais tant.
-Oulala ! 4 romans SF publiés et après tu passes au polar, quel a été l’élément déclencheur ?
Ma vocation, je la dois à Pierre Boulle, l’auteur de LA PLANÈTE DES SINGES, roman qui a été pour moi le facteur déclenchant : c’est après l’avoir lu que je me suis mis à écrire.
– Perso, j’ai eu un ééééééénorme coup de cœur pour « L’ENCRE ET LE SANG » 119 pages parues chez Pocket écrit avec Franck Thilliez, comment est venue l’idée d’écrire cette merveille ? Tu veux bien nous dévoiler les coulisses ?
L’ENCRE ET LE SANG est un peu le symbole de notre amitié. Nous avions une réelle envie d’écrire à quatre mains. Concrètement, les choses se sont passées ainsi. Franck et moi avons bu un café ensemble, nous avons défini les grandes lignes de l’histoire, puis chacun est rentré chez soi pour écrire. Il a commencé, j’ai enchaîné, nous nous surprenions au fur et à mesure. Un petit jeu intellectuel très stimulant. Nous voulions nous aventurer sur les terres du fantastique, du thriller fantastique précisément, car dans ce domaine, les seules limites sont celles de l’imagination. À la fin, une relecture a permis de lisser l’ensemble.
– JE L’AI FAIT POUR TOI, est ton dernier roman et juste excellent, comment est né Samuel MOSS ? Tu es tatillon comme lui ?
Samuel Moss est né il y a une dizaine d’années. J’avais en tête les trois lois qui figurent sur la quatrième de couverture. Je sentais, je savais qu’il y avait quelque chose à faire, un concept à développer, une histoire à raconter. Caractériser le personnage a été un vrai plaisir. Et je confirme que j’ai un point en commun avec Moss. Je suis moi-même atteint de ce que j’appelle le « syndrome de réparation » : par exemple, j’ai du mal à me concentrer si un objet à proximité est cassé, j’éprouve une envie irrépressible de le… réparer !
– J’imagine bien une adaptation télé avec Samuel LABARTHE (même prénom, c’est drôle !) Qu’en penses tu ?
Pour tout te dire, une adaptation est envisagée, avec un comédien très apprécié du public.
– Tu fais partie de la LIGUE DE L’IMAGINAIRE ou dois je dire LES MARMOTTES EXHIBITIONNISTES ! Tu veux bien nous en parler un peu ?
Quel rôle joue un auteur dans ce collectif qui va avoir 10 ans cette année ? La Ligue de l’Imaginaire est une très belle aventure, humaine et artistique. Le seul problème, c’est que nous sommes tributaires de nos emplois du temps respectifs et de notre éloignement géographique. Il n’est pas simple de tous nous réunir.
– JLFPT est sorti en 2016, une nouveauté à venir en 2018 ? un scoop !? En mai 2018, JE L’AI FAIT POUR TOI paraîtra en poche, aux Éditions Pocket, et en version italienne, ce dont je me réjouis. Le prochain roman est en cours d’écriture, je vous réserve de belles surprises !
– Bon une dernière pour la route, un coup de cœur en ce début d’année (livre, cinéma, musique….) Lâche-toi, c’est le moment.
Récemment, j’ai beaucoup aimé la mini-série MOSAIC, avec Sharon Stone. Une auteure et illustratrice de livres pour enfants à succès est assassinée. Qui l’a tuée ?
Merci Laurent pour toutes ces confidences, les Psychopathes du polar se réjouissent de te retrouver le 12 mai, en attendant on t’embrasse. JE M’EN RÉJOUIS ÉGALEMENT ! BISES !