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Tête à tête avec René MANZOR

Bonjour René,
Tout d’abord je tiens à te remercier d’avoir accepté de répondre à mes questions, c’est un honneur pour moi mais je stresse du coup ! Bon bref pas de ça entre nous on va se la faire simple.
Dans un premier temps, j’aimerais que tu nous parles un peu de toi histoire de te présenter aux lecteurs qui vont se ruer sur tes livres dans pas longtemps si ce n’est déjà fait !
Né de père Français, de mère Uruguayenne, j’ai toujours eu un pied sur le vieux continent et un sur le nouveau. Une enfance dans les valises qui m’a donné très tôt l’envie, le besoin même, de raconter. J’ai d’abord assouvi ce besoin à travers le cinéma avec des long-métrages comme « Le Passage », « 3615 Code Père Noël ». Puis j’ai eu la chance que ces films soient appréciés par Steven Spielberg qui m’a invité à Hollywood pour travailler sur un projet. Je comptais y passer quelques mois, j’y suis resté quinze ans. Aujourd’hui, ce qui me passionne dans l’écriture romanesque est qu’elle permet une exploration plus approfondie des personnages d’une histoire. De leurs émotions face à une intrigue qui les malmène et des choix qu’ils vont devoir faire, quitte à s’opposer à leur destin.
– En 2017, nous avons eu l’honneur de te recevoir à notre premier salon POLAR ENTRE DEUX MERS à Fargues Saint Hilaire, quel souvenir gardes-tu de cette journée ?
Ce qui était émouvant c’était de voir à quel point tous les auteurs qui avaient répondu à votre appel l’avaient fait avec la même spontanéité. Ils étaient venus avec la même volonté de « donner en retour » car ils avaient tous beaucoup reçus de vous.
– C’était notre premier salon et donc, il se peut que nous ayons eu des ratés, as-tu des suggestions d’amélioration ?
 Garder cette ambiance récrée.
Bon passons aux choses sérieuses ! Aujourd’hui je parle juste avec l’auteur et du coup je suis curieuse de pleins de choses. Bon tu as droit à 1 joker mais pas plus (rires).
– Peux-tu me dire quelle était la place de la littérature lorsque tu étais enfant ? un souvenir ?
Une littérature imposée par l’école et, quand on impose quelque chose à un enfant, il a tendance à s’en détourner. C’est sans doute ce qui m’a poussé vers le dessin, un espace où mon imaginaire pouvait être en liberté. Ce sont les contes qui m’ont fait découvrir la puissance visuelle des mots. Et notamment celui de J.M Barrie.
– Un livre qui t’as particulièrement marqué à cette époque ? pourquoi ?
« Peter Pan » parce que, comme lui, je ne voulais pas grandir et, comme lui, j’étais covaincu qu’une fille était plus utile que vingt garçons.
– J’imagine que tu lis, mais quoi, quel genre ?
Tous les genres. Du moment que cela excite mon imaginaire. J’aime la littérature populaire, celle d’hier et celle d’aujourd’hui. J’ai toujours préféré Hugo à Balzac. Mais je ne m’interdis rien : chronique, biographie, document, poésie, essai, recueil de nouvelles. Le pouvoir visuel des mots me fascine.
– Ton livre de chevet là en ce moment ?
Ce sont des livres de recherche pour le roman que j’écris. Je me documente énormément avant d’écrire un roman. Car j’aime aborder des sujets que je ne connais pas. Quand j’ouvre un livre, j’aime pénétrer dans un territoire inconnu. Du coup, ce sont souvent les questions sans réponses qui me poussent à écrire. Je demande à mes personnages d’y répondre.
– Quelle place a la musique dans ton quotidien ? Quel genre ?
J’ai grandi dans une famille de musiciens. Mais aujourd’hui la musique n’a plus grande place dans ma vie. Les mots et leur mélodie silencieuse ont pris toute la place.
9782266233613, 0-3562300
– En 2012 est sorti « AMES RIVALES » ton premier, il me semble. Quel a été l’élément déclencheur ?
Une question sans réponse : Est-ce qu’une partie de nous nous survit après la mort ? Et, si oui, que devient-elle ? Conserve t’elle la mémoire des sentiments qu’elle a éprouvés ou doit-elle tout reprendre à zéro ?
– En 2014, B I M : « CELUI DONT LE NOM N’EST PLUS » combien de temps pour écrire cet excellent roman ? Quelles ont été tes sources d’inspiration ?
En ce qui me concerne, c’est difficile de répondre à la question « combien de temps pour écrire un roman ? » car les périodes d’écriture littéraire sont souvent interrompues par mon métier de scénariste ou de metteur en scène. Je ne peux donc raisonnablement sortir un livre que tous les deux ans. Mais si je ne faisais qu’écrire des romans, je pense que cela me prendrait un an. Quant aux sources d’inspiration, toujours une question sans réponse : « Le deuil est-il une convalescence dont on se remet ? »
9782266279642, 0-4459302
Et puis 2016 « DANS LES BRUMES DU MAL » , on est devenus addicts, c’est quoi ton secret pour nous doper comme ça ?
J’essaie de me transporter au cœur de l’action que j’imagine et de me servir de mes cinq sens pour en rapporter le témoignage émotionnel le plus exact au lecteur.
– Bon un scoop René ? Un quatrième ? Mais quand ?
J’écris la fin de mon quatrième roman qui sortira en octobre 2018 chez Calmann-Levy.
– Bon une dernière pour la route, tu fais quoi le 12 mai 2018 ?
Je ne suis pas libre. J’ai rendez-vous avec des amis à Fargues St Hilaire.
Encore un grand merci à toi pour toutes ces confidences. On se réjouit de te retrouver ainsi que Marie qu’on adore.

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